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De 1925 à aujourd'hui

 

De 1925 (et avant) à aujourd'hui.....

 

Si j'ai pu, jusqu'à aujourd'hui, vous proposer des appartements de locations saisonnières, c'est parce que d'autres membres de ma famille, bien avant ma naissance, ont commencé à constituer cette propriété.

 

En août 1878, naissait à La Jarrie, dans le nord du département, un petit garçon que ses parents, Eugène Gustave EVEQUE, né à Surgères, et Marguerite VIDAL, née à Montflanquin dans le Lot et Garonne, épouse EVEQUE,  appellèrent Alfred Frédéric.

Quelques années plus tard, naissait à son tour à St Agnant, prés de Rochefort, une petite fille, 2ème enfant de Eugène RABIER, né au Vergeroux (17), et de Léontine YVON, épouse RABIER, née à St Hippolyte (17). Ils donnèrent à cette enfant les prénoms de Léontine Marie.

Ces deux enfants, qui sont mes arrière-grand- parents paternels, se sont mariés à Rochefort en novembre 1902.

Le 17 octobre 1903, est née de cette union, une petite fille qui sera la seule enfant du couple, et qu'ils appelleront Marcelle

Alfred EVEQUE  était, à son mariage, ferblantier et Marie EVEQUE était fleuriste. Elle ne cultivait pas des fleurs ou en vendait, mais fabriquait des fleurs en tissus. Ces fleurs destinées à être cousues ou brodées sur des vêtements et des chapeaux (c'était la mode), étaient envoyées, déjà à l'époque, en Amérique, ou dans des magasins de hautes coutures en France.

Mon arrière grand pére a fait plusieurs métiers et a travaillé longtemps en usine à Ruelle, en Charente.. Entre 1915/1920, je n'ai pas de date précise, ils ont décidé de venir s'installer à La Tremblade où ils avaient déjà de la famille.

Mon arrière grand père a trouvé un emploi, aux Affaires Maritimes où il s'occupait des étiquettes de salubrité et contrôlait et surveillait tout ce qui concernait la pêche et l'ostréiculture. 

A la même période, un bar était à vendre en centre ville de La Tremblade, le bar de la Liberté (il existe toujours, a changé de nom, mais a retrouvé depuis quelques années, son nom d'origine). Ils en deviennent propriétaires et mon arriére grand mère le tenait. Ils ont décidé aussi, pourquoi pas, de rajouter à la gestion du café, une petite restauration. Ce commerce est devenu également un petit restaurant familial, genre pension de famille. Je n'ai pas connu cette époque, car j'étais encore trés loin, je n'étais pas né. Ces informations, je les tiens de mon père et de mes grand-parents. 

Ayant probablement gagné un peu d'argent, ils décidèrent d'acheter du terrain à Ronce les bains et de construire  (je pense que l'idée est surtout venue de mon arrière grand mère qui avait déjà à l'époque ce que l'on  peut appeler "la maladie de la pierre", qui était d'acheter du terrain et de construire des maisons).

 Les bains de mer à Ronce les bains fonctionnaient bien et les  "parisiens"  venaient en vacances. De nombreuses constructions également sortaient de terre: constructions de toutes sortes, toitures pointues ou pas,  en ardoises ou en tuiles, de belles façades scultées ou des maisons plus simples, maisons de style charentais, mais aussi basques, en bois, en briques ou en pierres,  étroites et toutes en hauteur.... Faites un tour dans Ronce les bains et vous découvrirez toutes ces maisons différentes qui font le charme de Ronce , mais aussi de toute la côte atlantique. 

Mes arrières grand -parents ont donc acheté un terrain, construit, revendu, acheté à nouveau et reconstruit à nouveau. Ils ont habité à La Tremblade, mais aussi à Ronce les bains dans certaines maisons qu'ils avaient fait construire. La 1ère maison construite, entre 1925 et 1930, qui est dans la propriété, est la villa Myosotis, et où sont les appartements "anémone", "bleuet" et "mimosa", qui ont été rénovés en 2005/2006. Les autres ont été construites ensuite, suivant l'achat des terrains (de petites parcelles groupées, qui ont fait une parcelle plus importante) et les moyens financiers disponibles.

Dans les années qui ont suivi, des aménagements, des agrandissements ont  transformé les villas.

Alfred EVEQUE est décédé en 1948. Mon arrière grand mère a alors continué de s'occuper des maisons et des locations.

Par la suite, leur fille, ma grand mère Marcelle qui s'était marié en 1923, avec Fernand FAVIER, mon grand père, né à La Tremblade, d'une famille trembladaise, de pêcheur, et qui était lui même pêcheur et ostréiculteur, ont apporté leur aide.

Mon père André FAVIER est né en 1924, au 1er étage du café/restaurant de mes arrière-grand-parents. J'ai des souvenirs de ce café, car lorsque j'étais adolescent , les réunions du soir avec mes copains se passaient souvent dans ce café  (qui n'appartenait plus à ma famille).

André FAVIER a épousé Andrée LARROUDE, ma mère, au Boucau dans les "basses" pyrénées, en 1947 (Pyrénées Atlantique, aujourd'hui). Je suis né quelques temps plus tard. Lorsque j'étais enfant, mes parents ont tenu pendant plusieurs années, une épicerie à Ronce les bains, dans un garage prété par mon arrière grand mère.

J'ai quelques souvenirs de cette période, lorsque, enfant,  je vendais moi aussi, pour aider mes parents, pour apprendre et en même temps, s'était amusant.  Les clients vacanciers, qui avaient loué dans le quartier, venaient chercher du lait  dans des bidons, ou du vin, dans des bouteilles en verre, qui étaient consignées. Je "tirais" le vin à la barrique grâce à un robinet en bois. Les bonbons étaient dans des bocaux sur le comptoir et il n'y avait pas de caisse enregistreuse, mais il fallait tout compter de tête, ou sur un papier, avec un crayon. Très bien pour le calcul mental, qui pouvait servir ensuite à l'école.

 Cette petite épicerie de quartier, a toujours bien fonctionné (il n'y avait pas de grandes surfaces dans ces années là). Elle était ouverte de juin à septembre, tous les jours et à toutes heures. Travail intence, pénible, trés loin des 35 h d'aujourd'hui...Mon pére et ma grand mère vendaient  des huitres et des coquillages sur le marché de Ronce, et faisaient également un autre marché à Blaye (33), tous les samedis.

Tout en s'occupant de l'épicerie et du marché, mes parents aidaient également à gérer les locations. Par la suite lorsqu'ils ont décidé d'arréter le marché de Ronce et de fermer l'épicerie, ils se sont investis un peu plus dans les locations tout en continuant l'ostréiculture et le marché de Blaye.

Mon arrière grand mère est décédée en 1966, à 82 ans, en laissant à la succession, les biens que leur couple avait créés. Mes grand-parents, puis mes parents ont continué les locations, tout en essayant , d'entretenir, de modifier, de s'adapter aux demandes des vacanciers.

Mes grand-parents et parents sont maintenant décédés et j'ai donc hérité depuis 2005, de ces biens.

Les demandes de vacances commençaient déjà à être différentes de cette époque ancienne. Les clients ont changé, la durée des vacances aussi. Avant et lorsque mes parents s'occupaient des logements, les vacanciers louaient 1 mois complet, du 1er juillet au 31 juillet ou du 1er août au 31 août.

Souvent les mêmes personnes revenaient tous les ans au même endroit, retrouvaient les connaissances de l'année précédente. Il n'y avait pas de confort dans les logements, pas de salle d'eau, pas d'eau chaude, les wc à l'extérieur, toute une famille vivait parfois dans une seule chambre et une cuisine. 

Depuis et encore aujourd'hui, les vacances sont à la semaine, parfois 15 jours, du samedi au samedi, dans des logements confortables, meublés classés, 1, 2 voire 3 ou 4 étoiles, doivent respecter certaines règles et en particulier de sécurité et sanitaire, des taxes nouvelles arrivent, des impôts augmentent.  Les demandes actuelles sont souvent  pour des séjours en camping, ou plutôt en mobil home, avec tout autour, magasins, animations, piscine.

C'est à peine si on sort du camping pendant le séjour.  Mais c'est la mode actuellement et c'est ce  que les vacanciers recherchent, même si souvent c'est plus chère qu'une location de logement.

Depuis 2005 et le décès de mon père, j'avais souhaité continuer  malgré tout, les locations  des logements, en faisant de mon mieux pour satisfaire la clientèle nouvelle ou ancienne (une famille est venue  dans les logements pendant plus de ..... + de 40 ans...

J'aurai aimé  laisser à mes enfants une propriété qu'ils  auraient pu, si cela avait été  possible de continuer à gérer encore des années. Malheureusement, les travaux à réaliser sur les villas, les crédits demandés et à rembourser, les difficultés pour mettre en état et en sécurité les logements, aujourd'hui classés meublés de tourisme, malgré tout , 1 étoile, et l'entretien des villas, ne m'ont pas permis de continuer comme avant et j'ai dû vendre plusieurs logements.

L'eau, l'électricité, les impôts toujours de plus en plus importants, ne permettent plus de poursuivre les locations.

Aujourd'hui, après avoir vendu avec tristesse, mais obligation, ces villas de famille, dans lesquelles étaient ces logements de vacances, villas parties en emportant avec elles  de très nombreux souvenirs, j'ai toujours gardé la villa principale  ''André-Fred'' qui reste la maison secondaire de la famille.

J'ai également gardé une petite maison à La Tremblade, celle qui était à mes parents et dans laquelle j'ai passé ma jeunesse et mon adolescence. Je continue à la louer, logement pour 4 personnes, dans un quartier ancien et très calme, où reviennent tous les ans, de nouveaux ou d'anciens locataires. 

Je n'oublie pas pour autant La Tremblade et Ronce les bains, où je reviens régulièrement, un ou deux jours toutes les semaines pour retrouver mes maisons, mes souvenirs, ma jeunesse  et toujours avec beaucoup de bonheur.

Voilà donc l'histoire de cette propriété, qui existe encore grâce au travail de mes aïeux 

 

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